Marie Imbert

1968 >

Biographie

Marie Imbert (1968), née en France, grandit à Paris puis vit à Bruxelles, Tokyo et Washington, DC. Au contact d’autres cultures, elle est à la recherche de nouvelles influences et expériences. Passionnée de photographie depuis trente ans, Marie a obtenu un certificat de photographie au Montgomery College dans le Maryland, USA (2017). Elle a exposé aux États-Unis, à Bethesda dans le Maryland (2017) et à Washington, DC (2019). Ainsi qu’à Bruxelles (2021) pour montrer son travelling photographique en train autour des États-Unis. Ses photographies sont dans des collections privées aux États-Unis, en France et en Belgique. Antoine d’Agata, photographe de l’agence Magnum, rencontré à l’occasion d’un workshop aux Rencontres d’Arles en 2016, lui a confié : « Tu as un vrai sens de la beauté que tu dois cultiver ».

Marie Imbert (1968) was born in France and grew up in Paris. She has since lived in Brussels, Tokyo and Washington, DC. When interacting with other cultures, she seeks new inspirations and experiences. Passionate about photography for thirty years, Marie got a photography certificate from Montgomery College in Maryland, USA (2017). She has exhibited her work in the United States (Bethesda, Maryland - 2017 and Washington, DC - 2019). Her latest exhibition in Brussels (2021) depicts her train journey around the United States. Her photographs are in private collections in the United States, France and Belgium. Antoine d’Agata, a Magnum agency photographer who met Marie at the Rencontres d’Arles workshop in 2016, told her: “You have an actual sense of beauty that you must continue to cultivate.”

Le mot de la galerie

Story on Board
55 mois vécus aux États-Unis, l’envie d’en connaître les coulisses, et d’approcher l’Amérique. Celle qu’on ne montre pas, qu’on ne connaît pas. Sillonner ce pays continent d’un bout à l’autre, d’un point cardinal à l’autre, pour en extraire la vie. Cette vie que j’ai cru perdre le 11 mars 2011, alors qu’un séisme de magnitude 9.1 secouait la côte est du Japon où j’habitais.
Entre octobre 2018 et août 2019, je traverse plus de 30 états, parcourt 17 300 kilomètres autour des Etats-Unis à bord de trains aux noms évocateurs : Empire Builder, California Zephyr, Coast Starlight, Texas Eagle, Sunset Limited …

Prendre le train en Amérique, c’est goûter au temps. L’étirer pour s’y abreuver. C’est faire une pause. Pour se retourner sur soi. Regarder défiler la monotonie, parfois la beauté crue du paysage, s’y noyer le regard, dans une douceur d’être, comme en apesanteur.
Au fil des 30 images exposées dans la galerie, je vous invite à monter à bord pour une traversée de ce pays continent telle que je l’ai vécue, emmenée par les rails, le regard collé à la vitre, sans jamais savoir ce que l’on va vraiment découvrir.
Tant de facettes d’un même pays qui en s’articulant les unes aux autres forment un tout qu’on a peine à imaginer. Comment des maisons délabrées en bord de rails, des pick-up et wagons abandonnés au milieu de nulle part, de vieilles carcasses de voitures empilées en pleine nature, des dancings d’un autre temps peuvent coexister avec ces mégalopoles côtières ultra modernes ?
Traverser l’Amérique en arrière-scène, c’est un choix et un besoin d’aller voir le monde tel qu’il n’est pas offert.
Comme l’écrit Fabien Ribery dans son blog ‘l’Intervalle’ :
« La route allège, concentre et dilue. Elle connaît le chemin, quand nous nous croyons perdus.
Tracks pourrait être le titre d’un song, d’un concept-album.
Le trac, la traque, le détraquage, et la libération d’une femme allant sans recul vers son destin. »​​​​​